Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 7 mai 2021

GOUVERNEMENTALITÉ

      Cette dynamique Égalité-Diversité (France), EDI (Canada), DEI (USA), c’est très exactement le culturel dont parle Michel de Certeau. Mais on le voit, et par la trame théorique postcolonialiste-décolonialiste, ou pour être juste sa réorientation institutionnelle comme « prise de parole » en « langage » – la culture apparaît comme le point d’agôn des sociétés contemporaines. Il s’agit plus rigoureusement d’une politisation du culturel, dans laquelle – c’est ce dont témoignent la bureaucratie, l’appareil de lois, les campagnes wokes de rééducation, etc. – la culture devient un outil moderne de la gouvernementalité.