Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 30 décembre 2017

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Pour la deuxième fois, en version réduite cependant : Blade Runner version Villeneuve. Passé le côté superproduction nord-américaine, amplifié par le traitement spectaculaire de la science-fiction, l’effet « sequel » ou recyclage hollywoodien, les concessions certaines à l’époque ou au déjà-vu, et pour finir le « contenu » para-philosophique qui me semble assez pauvre, ce qui subsiste est le temps accordé à la photographie, et les plans entiers de lumière, au point que cet aspect prend à revers l’intrigue et le genre dont le film procède, mais – au même titre que les effets délibérés de lenteur voire d’inertie qui travaillent le champ sonore (le crissement de la neige, la scansion des pas, etc.) – c’est ce temps qui impose finalement l’œil et la signature.

mercredi 27 décembre 2017

LARGARCE/DOLAN SUITE



Pour demeurer dans le même domaine, à verser au dossier théâtre / cinéma, le volume coordonné par Pascal Lécroart et Alexis Leprince : « Juste la fin du monde », de Lagarce à Dolan (SKÉN&GRAPHIE, n°5, Annales littéraires de l’Université de Franche-Comté, 2017-2018).