Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 15 novembre 2021

SOCIAL AWAKENING

     Probable détour à faire du côté de Walter Rauschenbusch, et du Social Gospel, au tournant XIXe / XXe siècle, qui a pu influencer par ailleurs les leaders des Civil Rights, Martin Luther King Jr en tête. Prayers for the Social Awakening (1910). A Theology for the Social Gospel (1917). À voir, donc.

dimanche 14 novembre 2021

CONCURRENCE

   Dans le champ, la réflexion collective portée par Normand Baillargeon et Rachad Antonius, Identité, “race”, liberté d’expression. Perspectives critiques sur certains débats qui fracturent la gauche (2021, Presses de l’Université Laval, Québec, 384 p.) Illustration exemplaire non seulement des divisions actuelles du camp progressiste ; des effets de concurrence et des déclassements idéologiques des courants traditionnels. De sorte qu’en ligne de mire, comme je ne cesse de le répéter, la gauche dite « woke » n’est pas uniquement ciblée par les droites conservatrices et identitaires. Ceci à l’intention de qui voudrait nous faire croire à de simples polarisations et instrumentalisations. La bêtise est décidément binaire. Le besoin de complexité.

ÉTIQUETTES

       Il y a quelque chose d’intriguant dans le circuit des étiquettes – les variations terminologiques se rapportent certes à des points de vue théoriques différents mais expriment aussi nombre d’hésitations conceptuelles, et selon le spectre idéologique en vigueur. Témoignage de la difficulté à saisir la singularité du phénomène : « gauche woke », « gauche identitaire » (voir Mark Lilla), « gauche diversitaire », « gauche bienpensante », « gauche intersectionnelle », « néo-gauchisme », « gauche culturelle ». Mais ces appellations laissent encore penser à un corps de doctrines, en usage parmi des militants puis des sympathisants, sous l’espèce d’un discours social diffus enfin. C’est sans compter cependant sur les bases sociologiques de ce courant – plus composite qu’il n’y paraît – des classes diplômées et progressistes, ralliées à certains principes du néolibéralisme et du capitalisme numérique.

vendredi 12 novembre 2021

NANOMATÉRIAUX VERSION EDI

     La dernière perle déterrée par Joseph Facal, « Quand la science est prise en otage » (Le Journal de Montréal, 12.11.2021) : comme la feuille de poste en épidémiologie l’hiver dernier à McGill, cette fois il s’agit de combler une chaire de recherche dans le domaine des nanomatériaux pour l’énergie durable, à destination de l’Université Concordia (sans hasard là encore). Au chapitre des qualifications et des atouts : « Nous reconnaissons l’importance de l’inclusion dans l’atteinte de l’excellence en matière d’enseignement et de recherche. Nous sommes à la recherche de candidates et candidats avec de l’expérience de recherche multidisciplinaire exhaustive en science des nanomatériaux, physique, génie chimique ou domaines connexes. Ce poste est ouvert aux candidates et candidats avec de l’expérience en méthodes expérimentales et/ou computationnelles ainsi qu’un engagement démontré envers le soutien de notre environnement d’apprentissage équitable et inclusif. » Ou : « Une historique importante de promotion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion en science et/ou en génie est aussi un atout considérable. » (https://www.concordia.ca/fr/ginacody/a-propos/carrieres/gcm/2021/crc-niveau-ii-nanomateriaux-pour-energie-durable.html) Les nouvelles super-compétences... 

WIDE AWAKES

     Cet autre point de philologie et d’histoire, le mouvement des Wide Awakes en 1860, de jeunes abolitionnistes, hommes blancs dans la vingtaine et trentaine, en soutien à Abraham Lincoln pour la présidence : « the newfound voice of younger voters », mécaniciens, préposés, salariés et fermiers. Torches allumées et marches nocturnes de style militaire, ils sont apparentés au Parti Républicain. Leurs adversaires s’appellent « The Chloroformers », destinés à les (r)endormir ! Cela ne s’invente pas. Sources : Jon Grinspan, The Journal of American History, vol. 96, no. 2, Abraham Lincoln at 200: History and Historiography (Septembre 2009), p. 357-378, Oxford University Press et Matthew Wills, « Abolitionnist “Wide Awakes” Were Woke before “Woke” » (JSTOR Daily, 29 juin 2020).

jeudi 11 novembre 2021

LECTURE SERRÉE

    À commencer par les constructions de taille : Systemic Racism. A Theory of Oppression (NY, Routledge, 2006), de Joe R. Feagin, puisqu’il semble que ce soit de là qu’aient essaimé les usages d’une catégorie (souvent déconceptualisée) dans le discours public. Lecture serrée – en vue : la validité heuristique des termes, mais également leur possible transférabilité du modèle états-unien aux autres sociétés occidentales dans la mire des critiques décolonialistes. Méthode.

DÉPASSIONNER

       En l’état, ce qui me semble le plus important, sinon urgent, de distinguer, à déchiffrer le paysage actuel, c’est entre les écrits de circonstance qui ont tendance à s’accumuler ces temps-ci, sur un mode souvent réactif et passionnel, résolument polémique, et l’attitude qui consiste à faire des événements, même les plus récents, un véritable objet de savoir. Cela exige cependant de dépassionner le débat, et la relation que l’on entretient à ce même objet. La valeur (et la longévité) des analyses en dépend étroitement.

TRAVERS

   La conclusion de McWhorter, sous l’espèce d’une typologie des paroles résistantes aux woke mobs et aux paniques morales déclenchées sur les médiaux sociaux est intéressante à opposer à l’esprit de conformisme qui se répand dans le discours public et l’engourdit au plan idéologique. Il n’en reste pas moins vrai que le raisonnement analogique sur la « KenDiAngelonian religion » (p. 175) répond à un double travers méthodologique. D’un côté, il s’agit plus de religiosité que de religion, et le lien avec les doctrines et les corps dogmatiques issus de la gauche ou de la droite comme religions séculaires n’est d'ailleurs pas même établi.  De l’autre, et c’est peut-être le plus surprenant de la part d’un linguiste, c’est l’absence d’interrogation philologique, en particulier pour ce qui relie à titre notionnel « woke » et « awakening ». Enfin, pour ce qui a trait au militantisme antiraciste, le nœud tient peut-être davantage à la perception en surface, qui s’attache à la rhétorique des gourous : Kendi, DiAngelo, Ta-Nehisi Coates. Sans voir que cette rhétorique, en phase avec le capitalisme diversitaire et les programmes de justice sociale des universités qui carburent à la philosophie néolibérale, s’inscrit elle-même dans une épistémè pluri-décennale autour de la « race » et des « races » qu’il convient à son tour de « dismantle » pour reprendre à son propre vocabulaire. La « Third Wave Antiracism » n’en rend pas vraiment compte.

mardi 9 novembre 2021

LE RAPPORT BASTARACHE

       Suite et fin : le rapport du juge Michel Bastarache sur l’Université d’Ottawa. Mise au point avec Maxime Prévost (TVA Nouvelles, 05.11.2021). Climat de peur, autocensure, censure institutionnelle : un vrai programme. Les témoignages de l’annexe B pour ceux qui cultivent complaisamment le déni.

CRITIQUE ?

      Peut-être le terme le plus à la mode, celui qui est aussi vidé de son sens : « critique ». Le plus galvaudé. Critical. Assigné aux désignations épistémologiques, institutionnelles, disciplinaires : Critical Race Theory, Critical Social Justice Theory, etc. Déplacements. Déconceptualisations depuis Horkheimer et Adorno. Il faudra bien reconstituer la généalogie « métacritique » de cette perte. Mais le marqueur reconnaissable en terre américaine est devenu signal. Il a la valeur d’une manie. Or ce tic agit également en sens inverse. On le trouve dans un billet d’Éric Fassin par exemple : « La savante et le politique. Défense et illustration des libertés académiques » (Mediapart, 06.06.2021). Il est question des « savoirs critiques », c’est-à-dire des études sur la race, sur le genre, l’intersectionnalité, en y incluant les études postcoloniales et décoloniales. Celles-ci seraient menacées et attaquées doublement et par l’économisme néolibéral et par les instances gouvernementales. Il est certain que l’hexagone se trouve dans une situation diamétralement opposée, les études dominant au contraire de l’autre côté de l’Atlantique le paysage académique. Il est intéressant de relever à cette occasion combien la gauche antiraciste et décolonialiste regarde pieusement vers les États-Unis. À l’époque où elle était encore arrimée au modèle socio-économique (disons : marxiste), on jurait plutôt fidélité à l’URSS… Dans la version qu’elles ont atteinte, ces études se révèlent néanmoins plus politisées qu’efficacement critiques. Du moins leur potentiel critique reste-t-il à déterminer exactement (au lieu de faire de « critique » ici une épithète de nature). Notamment lorsqu’on voit combien elles s’allient harmonieusement au modèle néolibéral de l’université et du capitalisme cognitif. S’il y a bien une « offensive contre l’ensemble des savoirs critiques », encore convient-il de l’identifier correctement. L’usage du mot critique qui prend à rebours « l’illusion de la neutralité axiologique » semble utilement exploité par une rhétorique répandue de la subversion. Il s’accorde pour finir avec une forme de conformisme intellectuel.

LA FABRIQUE IDÉOLOGIQUE DE L'(ANTI-)DISCRIMINATION

C’est Joseph Facal qui, dans l’une de ses chroniques (Racisme : qu’en pensent les « opprimés » eux-mêmes ?, 12.10.2021), a attiré l’attention sur l’Enquête sociale générale – Identité sociale, 2020 : un aperçu de la fierté des groupes désignés à l'égard des réalisations canadiennes, publiée le 28 septembre 2021 par Statistiques Canada. Le genre d’étude sur lequel le discours dominant ne s’étend guère tant il en contrarie les schèmes. Sur les inégalités systémiques et le racisme au pays, il apparaît ainsi que « 64 % des répondants faisant partie de groupes de population désignés comme minorités visibles étaient fiers de la façon dont Canada traite tous les groupes dans la société, par rapport à 44 % des personnes n'appartenant pas à une minorité visible. » Autrement dit, ce sont les Blancs qui émettent le jugement le plus dur à l’égard d’expériences dont ils ne sont pourtant pas la cible... Ce qui ne va pas sans nuances parmi les minorités, bien entendu : « Une proportion plus faible de répondants noirs (52 %) et chinois (57 %) s'est dite fière de la façon dont le Canada traite tous les groupes dans la société. Cette situation contraste avec celle des répondants asiatiques occidentaux (77 %), philippins (73 %), arabes (72 %) et sud-asiatiques (70 %), qui étaient plus susceptibles de déclarer être fiers de la façon dont le Canada traite tous les groupes dans la société. » Autant de disparités qui appellent une explication elle-même multifactorielle. Mais l’écart Blancs vs minorités visibles demeure la ligne significative : perception et représentation. Le sondage au cœur de la fabrique idéologique de la discrimination. À distinguer de l’événement social lui-même de la discrimination. Ce qui est doublement intéressant lorsqu’on songe que les théories antiracistes actuelles se fondent en priorité sur la logique des perceptions et des perspectives. Tout ceci à relier évidemment avec le constat de nombreux sociologues et historiens (voir également l’article sur Mediapart, part. 2) que la wokeness et le wokism désignent un phénomène dominant parmi les populations blanches. Avant toute chose.

lundi 8 novembre 2021

UNLEARNING LIBERTY

     Conférence très instructive de Greg Lukianoff : Unlearning Liberty and the End of the American Debate (9 avril 2013, Purdue University).

ESSENTIALISATIONS

   L’autre point majeur, sensibles dans certaines « théories » antiracistes et décolonialistes, c’est la sacralisation et l’essentialisation corrélée et des Autochtones et des Noirs, auxquels elles donnent des rôles paradigmatiques – au point d’effacer toutes spécificités culturelles et historiques.

CRITIQUE DE LA GAUCHE

     Ce qui me sidère le plus ce sont encore ceux qui prennent leur habitus radical pour un habitus critique, alors qu’ils travaillent au maintien de l’ordre, aussi bien au plan de la société qu’au plan des savoirs. En l’état, et contre le mythe d’une instrumentalisation unilatérale et exclusive par les droites conservatrices et identitaires, de la gauche dite « woke » (depuis le temps que je le répète), voir le ciblage sur les divisions progressistes sur lautre aile au contraire : Rachad Antoinius et Normand Baillargeon, aux Presses universitaires de l’Université Laval (384 p.) : Identité, « Race », Liberté d’expression. Perspectives critiques sur certains débats qui fracturent la gauche. Dans tous les cas, une gauche qui avance, c’est d’abord une gauche critique – critique d’elle-même, pas une version dérisoirement dogmatique, aux mains d’élites qui en assurent la conversion au néo-libéralisme.

HISTOIRE

       « Mon sang bouillait, j’étais secoué jusqu’au cœur et c’est à ce moment que j’ai décidé de sortir de la classe et quelques personnes m’ont suivi, précise Terrence Duff. » Histoire trop ordinaire de l’Université Concordia et de Toby Morantz : Concordia : des étudiants dénoncent les propos d’une conférencière sur les pensionnats. (Radio-Canada, 2 novembre 2021). Condensé de tous les lieux communs de la question : institution anglophone, culture victimaire et rôle des autorités professorales et administratives, amalgame entre les Commissions vérité et réconciliation et le régime historique de la vérité dans le champ de la science, vis-à-vis expérience ou vécu, archive et récit, safe spaces et sécurité émotionnelle, plaintes, call-out et médiatisation. Cette conclusion, digne dune anthologie, qui cultive (de manière absolument irresponsable, et peu constructive) l’exacte confusion entre le vrai et le juste, de la part de Catherine Kinewesquao Richardson, directrice des études sur les Premiers Peuples : « Elle salue la réponse et la résistance démontrées par l’analyse critique et sociale des étudiants qui ont essayé de pousser la discussion avant de sortir. Ils veulent la justice sociale et pousser les lignes. » Pousser la discussion ? Pousser les lignes ? Des exemples similaires se multiplieront à l’envi, et les médias ont compris qu’il n’y avait plus qu’à cueillir les histoires sur les campus.

mercredi 3 novembre 2021

TRANSFERT

        À lire dans Mediapart les articles et les interventions consacrés à la question « woke », et la réception que notre entretien y reçoit, une perception plus aiguë s’en dégage à terme de la manière dont s’est construit le débat dans l’espace français, fort loin des réalités nord-américaines, et des nécessités auxquelles elles répondent.

mardi 2 novembre 2021

MOT

     Les débats autour des mots sont simultanément révélateurs des pensées du langage et de la société, et le transfert qui, en quelques mois, s’est opéré des questions universitaires au courant « woke », célébré ou démonisé, n’y échappe pas. Notoirement ici les deux articles de Gabriel Martin portant sur l’acception du terme et sa traduction  en langue française (gauchisme radical, éveillisme, identitarisme, diversitarisme, minoritarisme, etc.). La conversion neutraliserait probablement la filiation philologique « woke » et « awakening », qui n’est pas davantage relevée. Sans parler de la néologisation, et des mécanismes associatifs, qui vont bon train : unwoke, wokester (= a woke person), hyper-wokester, proto-woke, anti-woke, wokeness, wokism, wokeperson, wokify, (hyper-) wokification, il m’en manque très certainement. Ce qui est intéressant dans le débat public, c’est d’entendre (spécialement à gauche) les accusations portées envers la droite contre la politisation et l’instrumentalisation de ce mot – comme s’il était naturellement et unanimement accepté du côté des progressistes, ce qui est fort loin d’être le cas. Le plus notable réside encore dans les tentatives d’évitement tant le mot serait galvaudé et péjorativement chargé. De nouveau : la logique des amalgames – comme s’il n’était pas possible de penser par le multiple et la nuance les signes, les usages, les valeurs. Il reste qu’on ne se débarrasse pas des mots, encore moins des enjeux dont ils sont porteurs – qu’il est impératif à l’inverse d’interroger. Et s’il y a un mot à malentendus, c’est bien celui-là, et j’use à dessein du pluriel.

RACE ALONE

     À opposer à l’exclusivisme antiraciste et décolonialiste, qui court-circuite toute espèce de compréhension multifactorielle des événements et des faits, les remarques d’Hamilton dans son « Afterword » de 1992 à Black Power, selon lesquelles certes « race » est « the major factor of exclusion », mais que « this single focus would also present problems » (p. 212), si bien qu’il lui faut conclure que « race alone is not sufficient » (p 215). À relier chez Carmichael au paradigme marxiste et socio-économiste, et à ce qu’il appelle dans la plus stricte tradition les « international relations with all oppressed forces » (p. 193) – à rebours de tous les systèmes coloniaux, américains ou africains.

BLACK VISIBILITY

    À mesurer aux stratégies du capitalisme diversitaire, de la publicité, du management entrepreneurial, privé et public, cette remarque de Carmichael et Hamilton en 1967 : « Black visibility is not Black power. Most of the black politicians around the country today are not examples of Black power. The power must be that of a community, and emanate from there. The black politicians must start from there. » (p. 46)

ANALOGIE

      Écoute cursive de Woke Racism (Portfolio Pengouin, 2021) de John McWhorter. Rhétorique très conversationnelle, sinon casual mêlée de vocabulaire urban, de temps à autre, à l’appui d’une idée constante : le « Third Wave Antiracism » (plutôt que le courant « woke », les « social justice warriors » ou autres appellations) qualifié de religion. Soit. Ce n’est pas une thèse renversante. Les membres de cette religion y sont décrits comme « Elect ». Une telle approche se fonde cependant sur une double économie, celle de la philologie, notamment des liens entre « woke », « wokeness » et « awakening », qui auraient permis d’adresser la question religieuse, mais également d’en reconnaître les limites ; celle de l’ancrage historique. L’argumentation – par endroits oralisée – y prend souvent des tours satiriques et pamphlétaires. Elle ne sort pas de l’analogie qui affaiblit la visée critique du propos. Dit autrement : l’analogie est un pis-aller de pensée.