Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 11 mars 2023

RACIOLINGUISTICS

    En consultant le Dictionnaire de la sociolinguistique (Éditions MSH, 2021) de Josiane Boutet et James Costa, et spécialement la rubrique « race » par Suzie Telep, qui n’a d’autre intérêt que d’exposer la doxa du temps, je note en revanche dans les sources l’ouvrage de Alim H. S., Rickford J. R. & Ball A., dont le néologisme qui sert de titre est aussi performateur de discipline : Raciolinguistics. How Language Shapes Our Ideas About Race, Oxford, Oxford University Press (2016).