Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 10 mars 2023

DU RELIGIEUX

   Dans le même ordre d’idée, contrôler la lecture de Joseph Bottum, An Anxious Age : The Post-Protestant Ethic and the Spirit of America (2014) qui postule l’existence d’un néo-protestantisme, dont le courant woke, l’élan de justice sociale des dernières années seraient un énième avatar. À voir. Je me méfie toujours un peu des thèses à caractère très spéculatif ; il reste que le dossier des Awakenings, du Social Gospel et du Réveil woke est à explorer, y compris contre les paralogismes qui font du mouvement actuel une nouvelle religion. Olivier Moos là-dessus est rigoureux et clair.