Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 23 mars 2023

CANADIAN DREAM

     L’un des écueils majeurs est que les politiques publiques appliquent et étendent ce modèle managérial – et en cela l’État continue une vision néolibérale qui met sur le devant de la scène l’entreprise privée. L’un des points révélateurs est les universités, quand elles mettent à découvert leurs orientations gestionnaires et consuméristes par ce biais. Il reste que les politiques EDI s’inscrivent dans une genèse de la diversité et du management de la diversité – également fort bien décrit par Ellen Berrey – qui a ses jalons. Thomas Roosevelt Jr en est l’une des figures de proue théoriques, qui lance en 1984 l’American Institute for Managing Diversity. En plein ère reaganienne précisément, voir aussi limportant dossier en 1986 : Workforce 2000 ; et il est intéressant de noter que de l’autre côté de la frontière c’est l’année même du rapport de la juge Abella sur l’égalité à l’emploi, qui dégage les fameux quatre groupes cibles (Autochtones, minorités visibles, handicapés, femmes) et donne en vue du Canadian Dream sa version de l’affirmative action sur des bases ouvertement multiculturalistes, en déclarant que la diversité est bien « l’idéal de notre démocratie ».