Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 14 avril 2021

SANCTION

     La sanction inévitable de ces inepties puissantes, qui laissent toute la place à l’imposture et à l’incompétence, c’est que les savoirs opèrent sur un « marché » international. De telles directions, lorsqu’une certaine masse critique sera atteinte, ne tiendront pas évidemment au plan de la contribution mondiale, face à des chercheurs et des pays qui auront quant à eux fait des avancées observables et mesurables pour l’ensemble de la communauté. Au plan local, la sanction s’exercera à travers la ghettoïsation intellectuelle et le déclassement institutionnel.