Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 7 avril 2021

HEXAGONE

    À force de lire des travaux, américains et français, je me rends compte combien le cas hexagonal s’est éloigné, mais aussi à quel degré il se trouve en retour gagné par les idéologies identitaires selon des problématiques territoriales, nationales, migratoires qui lui sont néanmoins propres. Il est néanmoins intéressant de saisir l’influence vers l’Europe des gauches multiculturalistes américaines et canadiennes, plus exactement l’exportation de versions radicalement dogmatiques dans leur prétention à penser la diversité, et l’infiltration des paradigmes décolonialistes et racialistes au cœur de certains courants, le foucaldisme (on l’aurait deviné), mais également chez les bourdieusiens, selon un étrange phénomène de postérité (qui n’est pas inexplicable cependant). Voir les petites misères rencontrées par Stéphanie Roza, recalée pour publication.