Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 18 décembre 2020

RECTITUDE POLITIQUE

     Plus on avance dans le dossier, plus la question s’élargit, laissant loin derrière les controverses ethniques, qui dissimulent les enjeux fondamentaux. C’est un mauvais angle comme nous l’avons posé avec Isabelle Arseneau. Quant à la situation politique et académique, elle est résumée très clairement dans le rapport remis par le scientifique en chef Rémi Quirion à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, L’Université québécoise du futur. Tendances, enjeux, pistes d’action et recommandations (15 septembre 2020) : 1.1.6 Tendances sociétales et culturelles : « On assiste à un accroissement de la "rectitude politique" influençant les discours publics et les débats de société, et imposant des formes de censure. Ces phénomènes atteignent les universités, dont elles commencent même à perturber la fonction capitale d’espace de libre débat. En conséquence, l’université a le devoir de s’inscrire dans ces discours pour nourrir les réflexions et aider à distinguer ce qui relève de l’exercice de la liberté d’expression, ce qui n’en est pas et ce qui représente plutôt une forme de censure » (FRQ, gouvernement du Québec, p. 18).