Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 11 septembre 2020

NOUVELLES

   Henry James. Si méconnu de moi. Car il faut se l’avouer, rougeurs au front et aux joues, depuis de nombreuses années je cultive une ignorance sale et sauvage en ce qui a trait plus généralement au domaine des littératures anglophones. Néanmoins : plaisir de feuilleter dans la fraîcheur piquante du petit matin, déposés en catimini par le postier sur mon seuil, les quatre volumes traduits en français des Nouvelles complètes dans la collection de la Pléiade. Et puis : quatre à cinq décennies prolifiques d’écriture presque.