Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

dimanche 21 mai 2023

QUAND L'ÉTAT S'EN MÊLE

  Ce qui est fascinant dans ce phénomène, c’est sa dimension immédiatement politique. L’État et les hommes de pouvoir aussitôt s’en mêlent. Il est intéressant de comparer les situations : au Canada, l’inclusionnaire ainsi que les lignes directrices en matière d’écriture inclusive, qui résultent entre autres des travaux d’un comité interministériel, et s’adressent aux administrations fédérales du pays. En France, le retoquage récent par la justice (suite à une plainte) des statuts de l’université de Grenoble, rédigés en écriture inclusive et non-conformes à la circulaire du premier ministre Édouard Philippe de 2017 (Le Point, 15.05.2023).