Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 24 juin 2021

REGARDS RÉACTIONNAIRES

    Comme Flaubert dans L’Éducation sentimentale face à février 1848. Il est toujours instructif d’aller consulter la littérature réactionnaire, ses perceptions, typologies attitudinales, analyses de discours. Ainsi Georges Gusdorf, La Nef des fous. Université 1968, Presses de l’université Laval, 1969, 211 p. (disponible en libre consultation sur le site de l’UQAC, collection « Classiques des sciences sociales »), au moment où il était invité sur le campus de Laval à Québec. Linverse en quelque sorte de La prise de parole de Michel de Certeau.