Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 26 juillet 2018

ORDINAIRE (II)

L’ordinaire en contre-point de l’artistique et de la culture normative, c’est aussi, et d’abord, le signe lexical – et l’étymologie. CNRTL : « Empr. au lat. d'époque impériale ordinarius «rangé par ordre; conforme à la règle, à l’usage» lui-même dér. de ordo, -inis, v. ordre; au sens II 2, cf. dès ca 1140 a. prov. jutge ordinaris (Trad. du Code de Justinien, fol. 10 ds Rayn.) » (http://cnrtl.fr/etymologie/ordinaire). L’ordre des choses. Mais aussi le champ des usages et des habitudes ; voir également la discussion autour du concept d’us et coutumes.