Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 26 juillet 2018

ORDINAIRE (I)

Depuis le temps que je tourne autour, puisque c’est l’ordinaire de la manière qui dans cette lecture de Michel de Certeau m’importe – et je comprends que les manières font les cultures, ce que l’auteur appelle et décline comme culture au pluriel. Les manières comme pratiques  inscrivent l’idée de culture dans une historicité. Plus radicalement, les manières sont les cultures en tant qu’elles les font, elles se rattachent à des arts : des systèmes de procédures . L’ordinaire appelle un contre-paradigme qui inclut cultures minoritaires (patois, immigrés, etc.), cultures populaires, cultures dominées, cultures minoritaires – ce dernier point marque l’impact aussi de l’auteur de The Practice of Every Day Life (1984) dans le champ des études nord-américaines.