Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

dimanche 23 avril 2023

CONTRE-VOIX

   Texte exceptionnel par la limpidité des enjeux de Michel Roche : « L’idéologie intersectionnaliste et la question nationale » (L’action nationale, vol. CX, n. 7, sept. 2020). Démontage efficace des apories différentialistes. L’analyse est également intéressante comme contre-voix aux dominantes du milieu universitaire et du discours social, le travail critique y est pris dans le prisme du nationalisme de gauche québécois et du projet (ou du rêve) indépendantiste, et tend par conséquent à démystifier le discours de l’identitaire. Le point de convergence essentiel est pour moi l’élitisme populiste de la nouvelle gauche et son mépris de classe.