Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 14 septembre 2022

CATASTROPHISME

    Publication de Robert Leroux, sociologue de l’Université d’Ottawa : Les deux universités : postmodernisme, néo-féminisme, wokisme et autres doctrines contre la science (Éditions du Cerf, 2022). « L’Université traverse une crise sans précédent. Elle est violemment attaquée, en ses divers aspects, par des extrémistes de gauche et des militants zélés, notamment issus des mouvements woke et néo-féministes. Mais ces attaques se heurtent à une résistance. Des chercheurs rigoureux s’y opposent, eux qui sont, d’ailleurs, souvent marginalisés dès lors qu’ils défendent une vision traditionnelle du savoir. Ce sont donc deux Universités qui s’affrontent, destinées à se quereller sans espoir de réconciliation. L’Université va-t-elle s’autodétruire ou parviendra-t-elle à survivre à cette nouvelle emprise ? Le moment est en tout cas décisif, pour elle et pour les disciplines que l’on y enseigne. Idéologie contre savoir, tel est l’enjeu. Un enjeu qui concerne la pérennité de l’Université, et que cet ouvrage analyse avec rigueur et lucidité. Un éloge de la raison, nourri aux sources de cette lutte telle qu’elle se déroule sur le continent américain, et qui en précise les défis pour l’Europe et pour la France. » Dans la même veine que certaines de ses contributions sur la question au Journal de Montréal. À mes yeux, c’est la réplique exacte par le catastrophisme de la thèse à gauche de la panique morale. Ceux qui se mettent du côté du progrès et de la vertu ; ceux qui se mettent du côté de la raison et de la science. Pfff. Baudruches.