Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 31 mars 2021

ÉPICENTRE

    L’étrange sensation que l’université d’Ottawa est décidément l’épicentre non seulement de la connerie « woke » (et sous ce terme je mets la traduction dogmatique de la Justice Sociale – c’est-à-dire l’hypothèque même de toute justice sociale) mais également des enjeux du débat « national » et « provincial » dont elle fixe à coups de crises les termes : aux dernières nouvelles, la condamnation du traitement inégal entre VLD et Attaran par le syndicat des chargés de cours (aptapuo) ; la demande de démission du légendaire recteur Jacques Frémond ; la réhabilitation in extremis des francophones ; pour finir la constitution d’un comité dirigé par l’ancien juge à la Cour suprême Michel Bastarache. Les questions de liberté universitaire et de liberté d’expression n’auront jamais été autant traitées que sous l’angle du droit et jamais autant brouillées que par les problématiques de la diversité et de l’inclusion. Tout le monde se prend les pieds dans le tapis. Un véritable piège.