Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 5 août 2017

SONORE


La « mad letter » (version non envoyée de la « love letter » à Norma Blickfelt, 15 juillet 1942). Bien sûr, le Sud pour « make a casual study of it » – jusqu’à cette image-emblème : « A Negro laborer went by one day with his shovel, singing the loveliest blues I ever heard–and I followed him all over the field, listening and smoking. » (t. I, p. 21). Au-delà du paradigme musical très chargé, et bien connu, dans l’œuvre, l’attention plus large, mais récurrente, déployée (?), dans les textes au champ sonore : « listening and smoking ».