Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 14 août 2017

LE REPÈRE ÉPIQUE, BIEN SÛR



Je change de continent, renouant le fil kerouacien. Lettre à Bill Ryan, 10 janvier 1943 (unmailed celle-ci aussi), la corrélation (plus qu'évidente) qui s’y trouve tramée entre l’épique / l’épopée et le motif wolfien d’écrire (sur) « the essential and everlasting America » (édition citée, p. 37), plaçant son interlocuteur du côté des « satiric novels ». Plus exactement, l’énoncé de cet objectif : « I have always wanted to write epics and sagas of great beauty and mystic meaning » (ibid., p. 36).