Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mardi 15 août 2017

OCCURRENCE


Tiens, occurrence d’un mot, destiné à devenir plus tard une signature individuelle, exposé à maints reprises, slogans et sur-gloses ; lettre à Norma Blickfelt, 25 août 1942, son « poetic mood » et sa posture codée : « Anxious to get back to dear old Columbia, if I can, in January. I took this trip in order to make money for school, but I misjudged the lenght of the voyage, and will not be back in time for the Fall semester. But what romance!... to stand on a deck bare-chested at dawn, and to listen to the pulse-beats of the ship’s great, idle engine–Wolfe’s “morning and new lands…” » (éd. cit., t. I, p. 26).