Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 7 juin 2017

ÉVANGILE ET DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME

Cet échange absolument irréel qui me permet de renouer en une dernière séquence avec le débat ou la métaphysique du lien. Je le trouve dans Le Religieux après la religion (Marcel Gauchet / Luc Ferry, Paris, Grasset, coll. « Nouveau collège de philosophie », 2004, p. 117 : « Luc Ferry – Franchement, l’Évangile de Jean c’est plus beau que la Déclaration des droits de l’homme. Marcel Gauchet – C’est une affaire de point de vue. Il y a plus de poésie, par nature, dans l’expression symbolique que dans la clarification philosophique. » Fin de citation, comme on dit.