Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 22 juin 2017

DEUX CHOSES – JLL


Encore Juste la fin du monde (version théâtre, cependant). Bien sûr, les cartes postales : « ces petits mots » ou « phrases elliptiques » et puis la déclinaison, depuis la réplique de la mère : « Vous vivez d’une drôle de manière » (I, 1) à cette autre laisse par exemple : « et cela sera mal dit ou dit trop vite, / d’une manière trop abrupte, ce qui revient au même, / et brutalement encore, / car ils sont brutaux, l’ont toujours été et ne cessent de le devenir, / et durs aussi, / c’est leur manière, / et tu ne comprendras pas, je sais comment cela se passera et s’est toujours passé. » (I, 8). Et « manière de dire » (II, 3). Ou à « une façon que tu as » (II, 3). Etc.