Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 13 mars 2017

DEHORS DU STYLE...


À lire : le compte rendu critique par Éric Bordas dans La Vie des idées du 10 mars 2017, du livre de Marielle Macé, Styles. Critique de nos formes de vie (http://www.laviedesidees.fr/S-engager-avec-style.html). Ou comment la notion de « style » se trouve pleinement soustraite au champ de la langue et partant de la discursivité au profit d’une « stylistique de l’existence » réglée sur les philosophies de Foucault et Agamben. Ce qui est d’abord « une proposition de langage », reversée aux « pratiques de vie » sur la base d’un référent « incertain et rétif à toute théorisation », n’en appelle pas moins une certaine approche de l’individuation et du collectif   avec  quelles conséquences et quels risques...