Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mardi 3 janvier 2017

VIE, MANIÈRE – KEROUAC


Toujours Kerouac. Le troublant des emplois prépositionnels de cette langue parlée, établie sur la méthode empirique d’un sound spelling certes, mais qui désigne plus que le régime modal du terme ici, à l’évidence. En déplier les valeurs : « Les ti-etudients giggla. Moi aussi j’giggla. J’me promis de faire ma vie moi meme dans ma maniere ; j’etai certain de toutes. J’ainque allez là apresmidi, allez dans l’eau, et m’assir sur la roche avec un livre, pis m’etre aussi certain que j’eta cette jour là. » (La Vie est d’hommage, éd. cit., p. 78-79). Après avoir lu Whitman dans les champs...