Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 12 janvier 2017

LE SENS DES TROUVAILLES

Kerouac approchant le poème donc, effet traduction aussi (voir original anglais) ; assez dense pour que je me contente ici de citer (La Vie est d’hommage, éd. cit., p. 153) : « Son cœur d’Ancien Monde Fellaheen était implanté dans la nation iroquoise, la tribu de Caughnawaga, dont les feux n’étaient jamais assez chauds, et dont les couvertes, la vaisselle et les chevaux étaient tristes comme le mois de mars quand il bruine sur la terre du matin. Des cristaux de glace se maillent à la boue dans la pierre, la couverture grise bouge, les vapeurs s’élèvent du village pitoyable de la vie d’origine. »