Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mardi 3 janvier 2017

KEROUAC CONTINUATION


Lectures (toujours dans « La Nuit est ma femme ») – l’inconnu et l’insondable : « J’ava découvri Thomas Wolfe ces moi là avant noile ; depuis c’temps là j’ai pas lit personne si grand poétique, si sérieux dans l’Amérique. Lui pis Melville, Thoreau, Whitman, on dit jamais que leurs plus grands ouvrages était des romans propres; avec l’exception d’« Huckleberry Finn » leu meilleurs inspirations était dans formes de livres inconnus et insondables—regardé « Moby Dick », « Walden », « Leaves of Grass », « Life on the Mississippi », et « Of Time and the River ». Je voulai écrire dans une grosse forme qui était magnifique libre comme ca, une forme qui pourra m’donné la chance de sortir du chaussi puis pas rester dans chambre toutes les temps avec les bonfemmes comme Henry James et ses sœurs European. J’ava pas encore lit Henry James mais j’avais regarder sa manière » (La Vie est d’hommage, éd. J.-C. Cloutier, Boréal, p. 70).