Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 2 octobre 2021

SONDAGE

     En date du 29 septembre, les premiers résultats du sondage, lancé en juin 2021 auprès des communautés universitaires, par la Commission sur la liberté académique, un segment de 1 079 personnes du côté des professeurs, 992 du côté des étudiants, ce qui est plus faible, mais dans les deux cas suffisamment significatif selon les autorités. Au cours des cinq dernières années : 60 % des personnes répondantes affirment s’être censurées en évitant d’utiliser certains mots (19 % l’ont fait rarement, 25 %, parfois, et 16 %, régulièrement) ; 35 % des personnes répondantes affirment s’être censurées en évitant d’enseigner un sujet en particulier (12 % l’ont fait rarement, 16 %, parfois, et 7 %, régulièrement) ; 21 % des personnes répondantes affirment s’être censurées en évitant de publier sur un sujet en particulier (8 % l’ont fait rarement, 9 %, parfois, et 4 %, régulièrement) ; 19 % des personnes répondantes affirment s’être censurées en évitant de faire de la recherche sur un sujet particulier (7 % l’ont fait rarement, 8 %, parfois, et 4 %, régulièrement). Concernant les opinions à propos de la liberté universitaire : 82 % des personnes répondantes considèrent que les membres du corps professoral devraient pouvoir utiliser tous les mots qu’ils jugent utiles à des fins universitaires. 90 % des personnes répondantes considèrent que les membres du corps professoral devraient pouvoir traiter tous les contenus relevant de leur domaine d’expertise, et ce, peu importe leur genre, leur identité de genre, leur orientation sexuelle, leur ethnicité ou leur religion. Mais les écarts se creusent dans les détails, notamment, et sans surprise entre le corps anglophone et les membres francophones. Sources : Sondage corps professoral (site du ministère de l’enseignement supérieur) ; Sondage communauté étudiante (site du ministère de l’enseignement supérieur). Triste tableau dans tous les cas.