Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 2 octobre 2021

INGÉRENCE

  La question des bureaucraties EDI, c’est outre la version codifiée et institutionnalisée de la justice sociale qu’elles représentent, départager entre ce qui revient à la tradition étatiste, donc la politique publique d’intervention et ce qui ressortit sous ces traits même à de l’ingérence qui avance sans crier gare. De ce point de vue, il s’agit là d’une étape supplémentaire, et probablement d’un tournant, depuis la création du programme des chaires de recherche du Canada. Voir l’analyse proposée à l’époque par Yves Gingras : « Les chaires de recherche du Canada – plus d’argent mais moins d’autonomie pour les universités » (Le Devoir, 22.10.2002).