Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 25 février 2023

LE SILENCE DE LA CORPORATION

      L’étrange résistance de cas litigieux en matière de liberté universitaire et les techniques policières de certains recteurs qui agissent en petits patrons d’entreprises : l’antithèse de Michael Carley et de Patrick Provost. Qui a dit que la question relèverait de considérations très inactuelles ? Voir à ce sujet, Joseph Facal, Liberté académique : deux poids, deux mesures (Journal de Montréal, 23.02.2023) et François Charbonneau, Liberté universitaire : le très mauvais réflexe de l’université Laval (Vaste programme, 23.02.2023). Dans Révisionnisme 101 (La Presse, 15.02.2023), Isabelle Hachey revenait sur le cas du professeur d’histoire et son appel à dénazifier l’Ukraine. Le plus frappant est que ce soit une journaliste et chroniqueuse qui fasse le travail critique de démontage. À ce geste se mesure le silence d’une corporation. Où sont-ils les collègues ?