Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 24 février 2023

BLACK McGILL 1968

   Autre point de mire : Richard B. Moore, The Name “Negro”. Its Origin and Evil Use (Black Classic Press – 1ère édition : 1960), avec sa philologie propre. Du 11 au 14 octobre 1968, l’année de Vallières, il participe au 50e anniversaire du Congrès des écrivains noirs qui a lieu à l’Université McGill (voir historique) aux côtés de Stokely Carmichael, James Forman, Harry Edwards, etc. Voir David Austin, Moving Against the System: The 1968 Congress of Black Writers and the Making of Global Consciousness (Between The Lines, 2018). Cf. aussi le papier de Phillip Dwight Morgan, « In the 1960s Montreal was a centre of Black Radicalism » (17.01.2019). Dossier à suivre.