Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 3 février 2023

DE LA SUITE DANS LES IDÉES

    

  « Strenghten and support free speech on universities and college campuses ». C’était il y a 3 ans, et c’est une déclaration renouvelée de Demetrios Nicolaides, Minister of Advanced Education (gouvernement de l’Alberta) sur sa volonté d’assurer la liberté d’expression sur les campus et d’exiger un rapport des universités à ce sujet : Alberta News. Aussi : Radio-Canada (03.02.2023). Comme pour le Québec et le rapport Quirion, une action qui n’est ni spontanée ni isolée, mais s’inscrit dans la continuité des politiques concernant les établissements post-secondaires depuis 2019 (voir le discours sur le compte Twitter du ministre, 16.12.2019). Quatre observations : ce qui est en vue, ce sont les principes de Chicago, socle de référence ; échos à Charles Dummitt (Trent University) et Zachary Patterson (Concordia University), réservoir conservateur ; voir leur rapport qui s’inspirait pour partie de la commission Cloutier, que j’ai déjà signalé dans ce blog ; le dernier point, c’est la confusion et l’amalgame entre freedom of speech et academic freedom. Il est bien trop tôt pour le dire, mais on commence peut-être à assister à un début de ressac dans ce qui se passe depuis une dizaine d’années sur les campus. Cela transite par la loi, la classe politique et les gouvernances conservatrices. À observer en tous cas. Même sil est peu probable que les choses changent vraiment dans le ROC, tant que rien ne bouge aux États-Unis. Et il est intéressant que cela se produise  au palier provincial, nombre de sources de perturbation émanant du fédéral (voir les politiques EDI, en particulier).