Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 26 mai 2017

BIZARRE


Presque terminé le livre aujourd’hui. Je ne pensais pas que cela prendrait cette forme. Bizarre. J’enfourche épiquement ma motocrottes pour entamer la dernière chasse aux scories. Nettoyer. Épuisement quand même. Je regarde déjà avec beaucoup de crainte l’accumulation de retards et de chantiers laissés pour compte pendant tout ce temps-là. L’impression de ne jamais en finir. Essoufflé. Cela s’accorde bien avec la grisaille d’été – la pluie obtuse et indiscontinue.