Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mardi 2 novembre 2021

RACE ALONE

     À opposer à l’exclusivisme antiraciste et décolonialiste, qui court-circuite toute espèce de compréhension multifactorielle des événements et des faits, les remarques d’Hamilton dans son « Afterword » de 1992 à Black Power, selon lesquelles certes « race » est « the major factor of exclusion », mais que « this single focus would also present problems » (p. 212), si bien qu’il lui faut conclure que « race alone is not sufficient » (p 215). À relier chez Carmichael au paradigme marxiste et socio-économiste, et à ce qu’il appelle dans la plus stricte tradition les « international relations with all oppressed forces » (p. 193) – à rebours de tous les systèmes coloniaux, américains ou africains.