Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 11 novembre 2021

LECTURE SERRÉE

    À commencer par les constructions de taille : Systemic Racism. A Theory of Oppression (NY, Routledge, 2006), de Joe R. Feagin, puisqu’il semble que ce soit de là qu’aient essaimé les usages d’une catégorie (souvent déconceptualisée) dans le discours public. Lecture serrée – en vue : la validité heuristique des termes, mais également leur possible transférabilité du modèle états-unien aux autres sociétés occidentales dans la mire des critiques décolonialistes. Méthode.