Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 18 août 2021

« WHITE IDENTITY POLITICS »

     Pour correctif aux déclarations précédentes : les composantes idéologiques sont bien perçues, mais elles ne sont pas systématiquement coordonnées à l’épistémè racialiste et décolonialiste, que Campbell & Manning englobent finalement dans la victimhood culture. Cela posé, ils montrent bien comment les prémisses et modalités du programme de la micro-agression et de la rhétorique victimaire, le scénario du privilège et de l’oppression, se trouvent inversés et, par conséquent, étendus par d’autres segments de la population et spécialement par les droites qui sy opposent pourtant : Chrétiens, Blancs ruraux, Rednecks, vétérans de l’armée, etc. L’autre versant est bien sûr l’émergence de l’Alt-Right et l’expansion de la « white identity politics » (p. 159).