Continuer au lieu de se plaindre. Chialer, comme ils disent ici, dans une langue peu châtiée. Peut-être achever cette totalité absurde, le dictionnaire d’auteur, et poursuivre ce court essai écrit parallèlement (et bien involontairement, par à-coups et accidents) sur Verlaine, poète du « recommencement » (Amour). C’est la notion qui en soi interpelle bien entendu, et vient concurrencer « re-début » dans la correspondance au même titre que l’imagerie de la résurrection. Une logique qui replace Verlaine dans son propre mythe de la rupture comme tellement d’écrivains. Ne plus y revenir en conséquence. Vider les placards des derniers ossements et toiles pendant qu’il en est encore temps. Ce que je lui dois. Épurer la dette. Et puis : malgré l'inexorable calendrier, trop d’années consacrées à cette œuvre, je le sais lucidement, je m’étonne quand même d’encore lire comme au premier jour, de cet « œil inhabitué » selon l’expression sublime de Péguy, l’œuvre. Par exemple « L’échelonnement des haies… » ou « Le son du cor s’afflige vers les bois… » Bref : en éprouver pour une dernière fois la belle résistance. Ce serait peut-être le plus thérapeutique à ce stade.