Échappée belle, discrète, de trois jours pour regagner vainement le souffle qui fait tellement défaut au corps anémié. Le mont Tremblant obstinément sous les nuées et les pluies, au milieu de mamelons frais et encore corsetés de toutes les nuances de vert de l’été avant le grand habillage festif de l’automne. Soit : pour qui est habitué à la topographie modeste et ancienne de la zone jurassienne par exemple, on est tenté de considérer ces hauteurs d’un œil finalement blasé. Et pourtant : il n’est pas de lieu idéal pour mieux réapprendre à respirer. Donner du temps à l’infinitésimal de l’instant.
Depuis, je suis redescendu de la montagne magique vers la plaine urbaine.