Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 3 novembre 2017

RACCORD


Également : que si « aucune langue n’est séparable d’une fonction culturelle », il ne s’agit pas uniquement « d’identifier, de décomposer puis de classer les éléments signifiants de notre culture » (ibid., p. 24-25), l’entreprise baptisée culturologie met en dépendance cette « sémantique de la culture » d’une théorie « métasémantique » et notoirement de « l’analyse translinguistique des textes, des œuvres » (« Sémiologie de la langue », p. 66). L’idée n’est pas portée au niveau de l’explicite ; elle est néanmoins lisible par raccord dans la chaîne interrompue et inexprimée des propositions, leur cohérence interne. Dans le livre ouvert des problèmes, je dirais.