Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 22 novembre 2017

PHILOSOPHIE LINGUISTIQUE

 Ce petit rappel au terme d’un historique retraçant les transitions critiques du comparatisme à l’idée parvenue à l’état de leitmotiv dans les années 1910-1920, celle de « linguistique générale », les tensions complexes et hésitantes entre modèles inductifs et modèles hypothético-déductifs, la manière dont Saussure approchait la question sous l’espèce dénommée « cours de philosophie linguistique » (Claudine Normand, « La généralité des principes », dans S. Auroux, Histoire des idées linguistiques, t. III, Mardaga, 2000, p. 471). Expression rapportée en 1909 d’un entretien avec le maître genevois par A. Riedlinger.