Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mardi 15 août 2023

TROIS VOLETS

    Dans cette grammaire du politique que j’évoquais il y a deux jours, et dont j’aperçois le premier volet autour des mots polémiques – avec ses trois blocs reliés (réveil militant, cancel culture, EDI), les deux autres battants seraient a) la question des rapports entre langage et reconnaissance – retour aux mots tabous non pas tant en eux-mêmes qu’en lien avec le récit racial et la conception dialogique de l’anthropologie de la reconnaissance, prise critique des théories multiculturelles ; b) la question des mots inclusifs et l’utopie des paralinguistiques expérimentales : les guides, manuels ou ouvrages à prétention savante visant à réapprendre à parler – la rééducation de la parole se conjuguant à une rééducation de l’homme dans le droit fil du management EDI.