Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 2 août 2023

SORTIR

   Si l’on veut (faire) réentendre le récit de l’émancipation – la prise de parole – c’est à la condition peut-être de sortir de la rhétorique de la panique morale – concept normatif s’il en est comme l’avait de lui-même reconnu Stanley Cohen ; et qui ne sert qu’à une chose : confisquer le débat critique à gauche – et la critique de la théorie critique – symptôme évident de ses récentes orientations essentialistes et dogmatiques. Sortir enfin du couple universalisme progressiste – conservatisme identitaire.