Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

dimanche 13 août 2023

OBSERVATOIRE DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION

Et puisqu’on en parle, le lancement en cours de l’Observatoire de la liberté d’expression (Geneviève Nootens, Régis Coursin) abrité par l’UQAC, auquel je suis associé (https://www.uqac.ca/libobs/chercheurs-membres). Geste académique, parallèlement à la Chaire France-Québec sur la liberté d’expression. Geste inséparablement politique. À prendre aussi dans les pratiques du contemporain, j’avais déjà pointé cet élément : le genre même de l’observatoire.