Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 25 janvier 2023

POUR LA POSTÉRITÉ

    

   Après le cas de University of California à propos du bannissement du mot « field », la direction de University of Derby qui avertit les étudiants que l’art dramatique (et le genre tragique, semble-t-il) serait potentiellement offensant, disons upsetting (raisons : violence, sexualité, etc.) À quel niveau de sottise sont rendus mes contemporains, et parmi eux les plus hypocritement puritains, je l’ignore. Mais il est tentant, et serait très certainement utile pour les générations futures, que je rassemble un recueil des anecdotes et des faits divers qui ont façonné la sensibilité woke des dernières décennies. Nos enfants et petits-enfants mesureraient jusqu’où nous sommes descendus. Une chose est sûre : le monde de la pensée et du savoir n’en ressort vraiment pas grandi.