Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 22 juin 2022

INDIGEGOGY

   Mot-valise certes. Mais dernière variante surtout en matière de décolonisation de la pédagogie. Symptôme institutionnel également : le domaine du social work et notamment de l’education (ce haut lieu par ailleurs aux États-Unis et au Canada des problématiques antiracistes en regard des facultés de droit) Le terme a été lancé par Stan Wilson. Il est caractéristique d’un discours qui stipule non seulement l’existence de savoirs autochtones (par rapport aux savoirs occidentaux sinon – sur un mode plus explicitement racial que culturel – aux savoirs blancs) mais des manières de savoir (ways of knowing), ou encore des savoirs orientés vers une méthodologie pratique. Voir par exemple le Center for Indigegogy de l’Université Wilfrid Laurier.