Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 22 juin 2022

DECOLONIZE YOUR BOOKSHELF

     

                                                                                  © Fungus Guy. Decolonize, Sault Ste. Marie, Ontario (2014).

Nouveau paradigme ? Tout autant rhétorique du slogan. Élan critique ? Manie lexicale et prêt-à-penser. Les bibliothèques en contiennent d’innombrables titres. En anglais (et il conviendrait de vérifier dans les diverses aires francophones), on trouve parmi maints titres « decolonize » ou « decolonizing »… les institutions : democracy mais aussi the state, the university, the public libraries, museums et corrélativement the classroom experience, etc. Aussi : les domaines et les objets tels que culture, knowledge, education, pedagogy, research, theory, plus spécifiquement : philosophy, law, literature, translation et Biblical Studies, music, sciences, sociology, geography et the map, social work, politics. Ou encore : therapy, mental health, wellness, childhood, yoga (!), international relations, solidarity, equity, wealth, conservation, imagination, data, futures, Christianity, evangelicalism, ecotheology, anarchism, feminism, gender, transgender, Latinx masculinities, etc. À remarquer que dans sa version canadienne, la decolonization va souvent de pair avec une autochtonisation.