Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 16 décembre 2021

TRAVERSÉE

     À la lecture du rapport, ce qui frappe c’est outre la richesse avec laquelle sont documentés (et mesurés) les problèmes et les enjeux, et le tableau assez sombre des témoignages des mécanismes de censure et d’autocensure, ce sont les contributions autour de la proposition de loi ; de la liberté d’expression et de la liberté académique ; le droit d’apprendre en passant par Humboldt ; des points à développer : le rapport demeure discret et rapide sur les « EDI », dont les bureaucraties et la portée financière sont pourtant centrales (en plus de revêtir des aspects politiques entre le fédéral et le provincial) ; le rôle des médiaux sociaux et de la cyberintimidation, noté mais peu exploré ; ou encore les liens entre liberté académique et déontologie professionnelle.