Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

jeudi 23 décembre 2021

CRITICAL

     Retour à cet emploi urticant – manie contemporaine, tic verbal ou expression compulsive ; signal peut-être plus que signe, et signe de ralliement et, de manière notoire, ralliement idéologique. Automatisme de la pensée. Épithète de nature – presque redondance, en veux-tu en voilà : critical legal studies, critical social justice theory, critical theorists, critical race theory, etc. Il s’agit – je cherchais le mot depuis longtemps – d’un usage moins performatif que trop souvent incantatoire. Il reste qu’il représente un point à la fois philologique et théorique (voir aussi anglais vs français). Objectif : en faire la genèse.