Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

mercredi 1 décembre 2021

ÉTUDIANT

    Encore : L’Université sans condition. L’obsession entre le dedans de l’université – et la question de la souveraineté – le pouvoir – sa propre souveraineté (« l’université est sans pouvoir propre », p. 18, ce que dément l’expérience, et la sociologie de milieu la plus élémentaire – et la résistance aux « forces du dehors » (p. 78). Aussi : la tentative de démarquer la ligne « entre l’université et le dehors politico-économique de son espace public » (p. 14) comme si cela était même possible. Ce principe de divisibilité tend à essentialiser l’université. Il se fonde sur un deuxième angle mort. Il est question de savoir et de vérité, de profession de foi et de professorat – mais pour qui ? à destination de qui ? L’étudiant et à travers lui la société est la grande figure absente du texte.