Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 25 mars 2019

LES BONS SENTIMENTS

Ce qui en découle, la tenue éthique : le piège de « l’émotion » et « on ne fait pas de théâtre avec de bons sentiments », ce qui n’empêche pas à terme : « J’écrirai, je crois sur ma “maladie”, ma résistance donc » (id.). Et ces bons sentiments s’entendent doublement à l’issue d’une décennie, les années 80, qui ont été à la fois l’acmé du fléau mais aussi marquées par une politique du sentimentalisme en toute cause – Lagarce évoque plus loin avec sarcasme la journée contre le Sida.