Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 31 décembre 2022

CLICS OBSCÈNES

     


  L’obscénité de l’argent et du capital, qui utilisent les handicaps, les maladies, etc., ici, la trisomie, comme plus-value d’humanisme et d’éthique. L’image comme promotion de l’altérité ou, si l’on veut, l’altérité mise en scène et réduite à l’image, mécanisme de vente et de consommation. Surexposition et survisibilité des signes au nom de l’inclusion (et on y est : c’est la catégorie cardinale des stratégies de communication). Ce nest plus langle « genre » ou « race », mais laxe capacitiste cette fois-ci. Exactement comme les publicités Benetton, pionnières en ce domaine, il y a deux ou trois décennies. Sans hasard ici, l’univers de la mode. L’obscénité de celles et ceux qui y applaudissent au nom du management EDI, et des codes de cette nouvelle idéologie du capitalisme. Le club des néo-progressistes et bien-pensants qui conversent à coups de likes et autres risibles thumbs-up. Ou comme disait ironiquement Barack Obama à propos de ces clics vertueux et pseudo-militants : « See how woke I am »...